Le minimalisme est un mode de vie.

Pour moi, il a beaucoup de sens. Sortir de ce système de consommation effrénée, d’accumulation de choses en tout genre (dont on a finalement très peu besoin) qui sont censées nous valoriser socialement.
Le minimalisme c’est revenir à l’essentiel, accorder de l’importance aux choses, penser nos achats en conscience, s’assurer qu’ils répondent à un besoin identifié et/ou qu’ils nous feront plaisir sur le long terme. Acheter pour nous, et non pour les autres. Consommer plutôt que surconsommer.

Avoir moins de choses, c’est moins de choses à trier, à ranger, à nettoyer, à chercher, à jeter… et donc plus de temps, plus d’espace, plus d’argent à investir dans des expériences, des souvenirs, des moments partagés.
Être minimaliste, ce n’est pas renoncer à ses envies et acheter le strict minimum, c’est faire la différence entre une envie qui nous fera vraiment plaisir sur le long terme et une envie compulsive créée par la publicité, une promotion ou un collègue à la machine à café.

Quelques chiffres qui illustrent le rythme effréné de notre consommation, et donc de notre production :
> La production de vêtements a doublé entre 2000 et 2014 dans le monde, en passant de 50 milliards d’unités à 100 milliards d’unités.*
> En France, 2,6 milliards de pièces de TLC (Textiles d’habillement, Linge de maison et Chaussures) sont mises en vente chaque année.**
> 1,5 milliards de téléphones et 250 millions d’ordinateurs sont achetés chaque année dans le monde.***

Nous pouvons nous sentir complètement impuissants devant ces milliards, mais nous avons un énorme pouvoir et levier de changement de ce système. Nous avons l’argent, nous sommes les consommateurs !
Sans notre argent, les entreprises/industries seront obligées d’évoluer, de modifier leur modèle, de diminuer la production (et donc la consommation de ressources et le gaspillage).

Voilà les solutions que j’ai mise en place pour réduire et modifier ma consommation :

1/ Je résiste aux tentations extérieures

Si nous vivions dans notre bulle et si la publicité n’existait pas, nous n’aurions pas envie constamment de nouvelles choses. Personne n’essayerait de nous appâter à chaque moment de la journée, nous serions tranquilles !
Quand je sens que j’ai envie de quelque chose, je me demande tout de suite pourquoi ? Si la réponse est « Parce que je l’ai vu sur cette affiche, sur cette copine, sur ce post Instagram », je me raisonne rapidement. Si je ne l’avais pas vu, je n’en aurais pas eu envie, donc ce n’est pas mon envie ni mon besoin. Et il est très probable que je regrette cet achat très rapidement.
C’est un entraînement et ça prend du temps, mais ça fonctionne. Puis, on devient de plus en plus hermétique aux stimulis extérieurs, ça nous passe au-dessus !
Et on est enfin un peu plus tranquille 🙂

2/ J’analyse mes besoins

Je n’achète quasiment plus rien sur un coup de tête. Je réfléchis à ce dont j’ai besoin, envie, puis j’attends un peu pour voir si j’en ai toujours envie la semaine/le mois suivant. Très souvent, l’envie passe !
Une autre de mes techniques est de noter sur une feuille à chaque fois que je me dis que j’ai besoin de quelque chose (un t-shirt blanc pour aller avec cette jupe, une lampe pour le salon…). Si cela revient plusieurs fois, c’est que c’est réellement un besoin.
Évidemment, nous pouvons toujours avoir un coup de coeur, et c’est chouette d’acheter à ce moment-là. On n’est pas dans une dictature de l’achat non plus ! C’est un peu trop de coups de coeur répétés qui me font me poser des questions sur ma véritable envie d’acheter.

3/ Je n’entre plus dans les magasins et ne flâne plus sur les e-shops

Surtout les magasins de vêtements de fast fashion ! Ils sont très forts pour nous tenter et même si on entre avec une volonté de fer, c’est difficile de résister. J’ai déjà réessayé ! Un pied dedans et j’avais un tas d’articles sur le bras, ou un panier rempli sur un e-shop.
C’est fou le temps que l’on gagne pour faire autre chose, l’argent que l’on économise et les frustrations que l’on s’évite, de ne pas pouvoir s’acheter tout ce dont on a envi et de retrouver un vêtement dans son placard que l’on a jamais porté et que l’on aime finalement pas 6 mois après. Que du positif !

4/ Je ne fais plus les soldes (depuis 5 ans maintenant)

Ou alors uniquement si je sais que j’ai vraiment besoin de quelque chose et que je peux le trouver en réduction. La première année, c’est un peu bizarre de ne pas participer à cet événement qui a rythmé nos sorties d’adolescentes et nos dépenses de jeunes actifs. Puis, c’est un sujet qui finit par ne plus nous encombrer l’esprit. On n’y pense même plus et on évite de remplir son armoire avec de fausses bonnes affaires dont on n’a pas besoin !
Le chouette article d’Iznowgood sur le sujet

5/ J’empreinte ou je loue à la place d’acheter quand c’est possible

Des livres, une robe ou des chaussures pour un mariage, une tente pour un weekend, afin d’éviter d’accumuler des choses dont j’ai peu besoin. Le plus souvent auprès de mon entourage, mais je n’hésiterais pas à utiliser les plateformes et sites internet dédiés si besoin.
Il en existent par exemple pour les objets divers, les outils de bricolage/jardinage, les équipements pour bébés, les vêtements de grossesse et de bébés, les sacs, bijoux, vêtements et chaussures de luxe.

Sources :
*Ellen MacArthur Foundation, A New textiles economy
**Eco TLC
***Greenpeace